Isack Hadjar en F1 : le baptême de feu tourne court

Victime de l’énorme pression sur ses frêles épaules ? Isack Hadjar, le jeune pilote français de 20 ans, a raté son baptême de feu ce dimanche au Grand Prix d’Australie. Placé 11e sur la grille de départ après de bonnes qualifications, le rookie de Racing Bulls n’a pas pris le départ, à cause d’un accident dans le tour de formation, sur une piste mouillée.
Il n’est pas toujours facile de faire ses débuts dans la cour des grands. Après de bonnes qualifications samedi, tous les regards étaient braqués sur Isack Hadjar. Le jeune pilote était subitement devenu le grand espoir français en Formule 1. On parlait déjà de lui comme de l’héritier du légendaire Alain Proust. Le Parisien a-t-il craqué sous l’effet de la pression ? S’est-t-il trop emballé et empressé pour répondre aux fortes attentes placées en lui ?
Isack Hadjar a fini sa course dans le mur de pneus
Toujours est-il que ce dimanche matin, Isack Hadjar a vécu sa première désillusion en F1 pour ses grands débuts. Placé 11e sur la grille de départ du GP d’Australie après de bonnes qualifications, il n’a malheureusement pas pris le départ, à cause d’un accident dans le tour de formation, sur une piste mouillée. Dans ce tour, le pilote de Racing Bulls est parti à la faute, en tête-à-queue et a fini sa course dans un mur de pneus après une accélération un peu trop forte. Résultat, son aileron arrière s’est cassé. Il a donc du abandonner avant même le départ.
Isack Hadjar consolé par le père de Lewis Hamilton
Après cet incident, Isack Hadjar est rentré à son stand la tête basse, portant toujours son casque, sans doute pour cacher ses larmes. Geste magnifique, le jeune homme a été consolé sur le passage par le père de son idole Lewis Hamilton. Interrogé après ce moment de déception, le prodige du volant a déclaré dans un premier temps qu’il était « gêné et désolé pour l’équipe » suite à ce départ catastrophique.
« Les conditions étaient compliquées »
Isack Hadjar a ensuite expliqué que sur le tour de mise en grille, il a vu que « les conditions étaient compliquées » et savait qu’il fallait « mettre le plus de température possible dans le pneu ». Mais que ça n’a de fonctionné comme il l’avait prévu. « Une fois que j’ai perdu la voiture, j’ai essayé de la reprendre mais je n’étais plus qu’un passager », a-t-il confié. « C’est une erreur, je n’en reviens pas », a ajouté le Parisien de 20 ans.
Les aînés Pierre Gasly et Esteban Ocon n’ont pas fait mieux
À propos du geste d’Anthony Hamilton, le père de Lewis, il a déclaré que c’était « gentil de sa part » et que « ça fait du bien d’avoir quelqu’un comme ça qui te réconforte ». Toutefois, la douleur de l’échec est toujours là, vive, et elle « fait quand même mal ». Mais Isack Hadjar n’est pas le seul pilote à avoir connu un mauvais GP d’Australie. Ses devanciers Pierre Gasly et Esteban Ocon ont également vécu une course frustrante. Ce fut donc une triste journée pour les pilotes tricolores.
Isack Hadjar est déjà entré dans l’histoire
Malgré ce baptême de feu raté, Isack Hadjar demeure un grand espoir français du paddock au même titre que Théo Pourchaire. Mais le pilote de Racing Bulls n’est pas qu’un prodige tricolore. En raison de ses origines, il représente aussi une source d’inspiration pour le monde arabe, et en particulier pour l’Algérie. Excepté Nassim Sidi Said, pilote de F3 qui a brièvement participé à la F1 au début des années 2000, aucun Algérien ni même Arabe n’a réussi à intégrer cet univers ultra-concurrentiel de la Formula One. Hadjar est donc déjà entré dans l’histoire. Espérons maintenant qu’il contribuera aussi à réconcilier ses deux pays en froid actuellement.