Suspension de Paulo Fonseca : l’OL monte au créneau et saisit le CNOSF

Face à une sanction jugée disproportionnée, l’Olympique Lyonnais (OL) décide de contre-attaquer. Le club saisira le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour contester la suspension infligée à son entraîneur Paulo Fonseca, privé de banc jusqu’à fin novembre.
Une sanction qui ne passe pas à Lyon
La colère gronde à Lyon. Après l’annonce d’une suspension particulièrement sévère infligée à Paulo Fonseca, l’entraîneur de l’OL, le club rhodanien est décidé à contester fermement cette décision auprès des instances sportives françaises. Le technicien portugais a été lourdement sanctionné par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) suite à son altercation verbale avec l’arbitre lors du match opposant Lyon à Brest. Conséquence : Fonseca se retrouve privé d’accès au banc de touche et au vestiaire des arbitres jusqu’au 30 novembre, une interdiction qui s’étend également à son propre vestiaire jusqu’au 15 septembre.
Le CNOSF plutôt que la FFF : un changement stratégique
Dans un premier temps, la direction lyonnaise envisageait de se tourner vers la Fédération française de football (FFF) pour faire appel de cette sanction jugée disproportionnée. Toutefois, selon des informations révélées par Le Progrès et confirmées par RMC Sport, l’OL aurait revu sa stratégie, préférant désormais saisir le CNOSF pour tenter une conciliation plus rapide et possiblement plus avantageuse.
Ce choix stratégique montre une volonté forte de la part des dirigeants lyonnais de ne pas laisser cette situation impacter durablement leur saison sportive. Le recours au CNOSF, instance de médiation et de conciliation reconnue par les clubs sportifs français, constitue une première étape avant, éventuellement, de porter l’affaire devant le tribunal administratif.
Paulo Fonseca dénonce une « sanction injuste »
La sévérité de la sanction a profondément marqué Paulo Fonseca, qui n’a pas hésité à réagir publiquement dès l’annonce de la décision de la commission disciplinaire. Dans une prise de parole chargée d’émotion, le technicien portugais a dénoncé une sanction « injuste », soulignant un décalage important entre ses actes réels et la punition infligée : « J’ai pris neuf mois de suspension pour une situation pour laquelle je me suis excusé. Je vois le cirque médiatique qui continue à dire que j’ai commis une agression contre l’arbitre. Il y a les images. Je n’ai pas touché l’arbitre », a-t-il insisté, soulignant une différence fondamentale entre agression physique et verbale.
Cette intervention publique révèle également une volonté claire de Fonseca de défendre sa réputation face à une décision qui, selon lui, nuit injustement à son image d’entraideur. L’OL partage entièrement cette position et souhaite vivement rétablir la vérité afin d’éviter des conséquences sportives et médiatiques néfastes.
Des répercussions potentielles sur le terrain
Sur le plan sportif, la suspension de Paulo Fonseca constitue une difficulté majeure pour l’OL. Actuellement à la cinquième place de Ligue 1 après une remontée significative avant la trêve internationale, Lyon doit désormais composer sans la présence active de son entraîneur sur le banc. Une absence qui pourrait peser lourd à l’heure où les échéances importantes approchent, notamment les quarts de finale de la Ligue Europa face à Manchester United.
Cette confrontation européenne, attendue avec impatience par les supporters et décisive pour les ambitions lyonnaises cette saison, pourrait être directement impactée par l’absence physique et psychologique de Fonseca aux côtés de son équipe durant les matchs. D’où l’urgence, pour le club, de trouver une issue favorable auprès du CNOSF.
La bataille juridique s’annonce tendue
L’issue de la conciliation devant le CNOSF reste incertaine. Si l’Olympique Lyonnais espère une réduction significative de la peine, voire son annulation pure et simple sur certains points, rien ne garantit que l’instance sportive donnera raison au club. En cas d’échec, l’OL pourrait envisager une nouvelle offensive, cette fois devant la justice administrative.
Ce bras de fer juridique dépasse désormais le simple cadre sportif et devient symbolique d’un combat pour ce que l’OL et Paulo Fonseca considèrent comme une justice sportive équitable. L’enjeu dépasse la simple sanction disciplinaire : il s’agit également de défendre la réputation d’un entraîneur apprécié à Lyon et respecté dans le monde du football professionnel.
L’Olympique Lyonnais, déterminé à défendre son entraîneur et ses intérêts sportifs jusqu’au bout, attend désormais avec impatience la réponse du CNOSF. La suite pourrait s’avérer cruciale pour la saison des Gones.