Skicross : l’équipe de France en démonstration avant les finales mondiales à Engadin

Les Championnats du monde de skicross, qui se tiennent cette semaine à Engadin en Suisse, ont commencé sur les chapeaux de roue pour l’équipe de France. Tous les athlètes tricolores engagés dans la compétition ont réussi à se qualifier pour les phases finales, prévues vendredi. Une performance collective remarquable qui place les Bleus parmi les prétendants sérieux aux podiums mondiaux.
En raison de conditions météorologiques défavorables annoncées pour les jours à venir, les qualifications ont été avancées à ce jeudi. Cela n’a en rien perturbé la dynamique française, bien au contraire : huit sur huit. Les quatre femmes et les quatre hommes sélectionnés se sont brillamment hissés parmi les meilleurs temps de la journée.
Berger-Sabbatel mène la charge chez les femmes
Marielle Berger-Sabbatel, actuelle cinquième du classement général de la Coupe du monde, a une nouvelle fois démontré l’étendue de son talent. Forte de ses cinq podiums cette saison, elle a signé le meilleur temps français avec un impressionnant chrono de 1’03″56, la plaçant à la 4e position du classement général de la manche qualificative.
Derrière elle, Jade Grillet-Aubert (1’03″68) et Anouck Errard (1’03″77) se sont classées respectivement 5e et 6e, confirmant la belle homogénéité de l’équipe féminine. Mylène Ballet-Baz, avec un solide 1’03″97, s’est également assurée une place pour les phases finales, terminant 9e.
La performance du jour est toutefois revenue à la Suissesse Fanny Smith, qui a dominé les débats avec un chrono canon de 1’02″67. Une adversaire de taille que les Françaises retrouveront dès vendredi dans les runs à élimination directe.
Duplessis-Kergomard, en forme olympique
Côté masculin, Youri Duplessis-Kergomard s’est montré à la hauteur de son statut. Actuellement 4e au classement général de la Coupe du monde, le Français a été le plus rapide parmi les Tricolores avec un temps de 59″02, le classant à la 4e place des qualifications. Il confirme ainsi sa très bonne forme cette saison, et apparaît comme un sérieux outsider pour une médaille.
Derrière lui, Nicolas Raffort (10e, 59″33), Terence Tchiknavorian (15e, 59″51) et Melvin Tchiknavorian (18e, 59″58) se sont également qualifiés. Ces derniers, bien que légèrement plus loin au classement, peuvent jouer les trouble-fêtes et espérer créer la surprise lors des phases finales.
Le Suisse Ryan Regez, avec un temps de 58″81, a été l’homme le plus rapide de la journée, annonçant une finale masculine très disputée.
Une équipe homogène et ambitieuse
Ce carton plein en qualifications est révélateur d’une chose : l’équipe de France arrive à Engadin avec de solides ambitions. Le travail collectif porte ses fruits, et les résultats sont au rendez-vous. Avec deux athlètes dans le top 5 mondial – Marielle Berger-Sabbatel et Youri Duplessis-Kergomard – les Tricolores disposent de sérieux arguments pour viser les podiums.
Mais au-delà de ces têtes d’affiche, c’est l’homogénéité du groupe qui impressionne. Aucun abandon, aucune sortie de piste, aucune erreur majeure : les Bleus ont fait preuve de maîtrise et de concentration dans une discipline où la moindre faute se paie souvent au prix fort.
Rendez-vous décisif ce vendredi
Les phases finales se dérouleront ce vendredi sur la même piste suisse. Chaque run se jouera à quatre, en confrontation directe, avec une intensité et une exigence technique accrues. Le parcours d’Engadin, réputé pour ses enchaînements rapides et ses sections techniques, mettra les nerfs et les jambes des skieurs à rude épreuve.
L’équipe de France aborde ce rendez-vous avec confiance mais aussi lucidité : la concurrence est rude, notamment du côté suisse avec des athlètes comme Fanny Smith ou Ryan Regez qui ont brillé ce jeudi. Néanmoins, au vu des performances affichées, les chances de médaille sont réelles.
Vers une nouvelle moisson française ?
Le skicross tricolore pourrait bien ajouter de nouvelles lignes à son palmarès déjà étoffé. Reste maintenant à transformer l’essai en phase finale, où la stratégie, la gestion du stress et la capacité à performer sous pression seront déterminantes.
L’ensemble des regards français seront tournés ce vendredi vers Engadin. Les Bleus sont prêts, en confiance, et n’attendent qu’une chose : faire parler la poudre.