Le jeu lent est un problème récurrent au golf. Il frustre et exaspère ceux et celles qui essaient de jouer à un rythme raisonnable. Ces derniers mois, des propositions ont émergé ici et là pour y mettre fin. Certains ont suggéré de retirer les cartes de circuit après un certain nombre de fautes. D’autres recommandent de recourir au « name and shame ».
Le jeu lent est une préoccupation courante dans le golf professionnel. Si certains joueurs y voient une manœuvre tranquille, d’autres s’agacent de cette approche sur le green. Ils trouvent cela frustrant, voire exaspérant puisqu’ils essaient de jouer à un rythme raisonnable.
Le jeu lent dans le golf, c’est quoi ?
Mais qu’est-ce que le jeu lent ? Bien qu’il n’existe pas de réponse définitive à la question, il y a plusieurs comportements qui peuvent constituer ce que les golfeurs appellent jeu lent. En premier lieu, prendre trop de temps pour frapper son coup. Bien qu’il soit important de s’appliquer, il n’est pas nécessaire d’exagérer avec le chronomètre.
Plusieurs attitudes pointées du doigt
Un autre comportement cité par les joueurs est de ne pas ratisser les bunker après des coups. Cette attitude peut être particulièrement frustrante si l’on est coincé derrière un joueur qui laisse le bunker en mauvais état. C’est irrespectueux et en même temps nuisible au jeu des autres joueurs. Parmi les autres griefs on a : ne pas suivre le groupe qui précède, ne pas jouer avec le bon jeu de tees, jouer avec le mauvais club, rejouer le tir et ne pas céder le passage au groupe qui vous suit.
Prendre son temps, le comportement le plus considéré comme un jeu lent
Mais le problème pointé régulièrement du doigt reste le fait de prendre tout son temps avant de faire son coup. Pour endiguer ce phénomène, le PGA Tour a proposé quelques modifications dans son règlement. Il impose désormais des amendes pour « temps de course moyen excessif » (Excessive Average Stroke Time). Ainsi, un joueur avec un temps d’exécution du coup moyen de 12 secondes, ou supérieur à la moyenne du champ des joueurs, recevra deux avertissements dans un premier temps.
Le PGA Tour impose déjà des amendes moyennement salées
Si ce même joueur commet une nouvelle infraction, il est sanctionné d’une amende de 5 000 $. Au-delà, il se voit infliger une amende de 10 000 $ pour chaque faute supplémentaire. Mais le Colombien Camilo Villegas trouve que ce n’est pas assez fort pour mettre fin au jeu lent, qui fait que les parties s’étirent jusqu’à la tombée de la nuit avant d’être stoppées. « Ces joueurs ne respectent pas le règlement, ils doivent être sanctionnés », a-t-il déclaré avant le début du Sony Open.
« Ils doivent ressentir de la honte »
Le quintuple vainqueur sur le PGA Tour pense qu’il faut aller plus loin en suivant l’exemple du « name and shame », dispositif de dénonciation régulièrement brandi contre les entreprises les plus polluantes. Il propose de placarder le nom des fautifs dans les vestiaires en caractères 30 et d’exiger que leur caddie porte un dossard orange fluo sur le parcours. « Il faut qu’ils se sentent mal d’avoir commis une infraction. Ils doivent ressentir de la honte », a-t-il expliqué. Camillo Villegas, qui est d’ailleurs membre du conseil des joueurs. Il a promis de mettre le sujet sur la table lors de la prochaine réunion.
Retirer la carte du circuit en cas de jeu lent
Michael Kim, un autre joueur du circuit, avait déjà émis l’idée du red flag sur les caddies. D’autres joueurs ont aussi suggéré de réduire le nombre de participants et de supprimer les qualifications du lundi. D’autres encore, comme la joueuse Charley Hull, recommandent de retirer la carte du circuit à un joueur qui est sanctionné trois fois pour dépassement de temps. Mais personne ne se fait d’illusions. Il sera difficile pour le PGA Tour de prendre de telles décisions…