France : ces vétérans qui ne seront pas aux JO
Les Jeux Olympiques (JO) sont le rendez-vous mondial des meilleurs athlètes du moment. Cependant, les minima font souvent office de barrière et retiennent de bons sportifs. Cette année, la France devra se passer de quelques-uns de ses vétérans, dont Lavillenie et Teddy Tamgho qui n’ont pas pu assurer leur place.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se tiendront du 26 juillet au 11 août. Mais tous les sportifs ne seront pas à ce rendez-vous mondial. La faute aux tournois de qualification. Ceux-ci ont lieu dans toutes les disciplines. Dans l’athlétisme, on appelle cela les minima. Ils consistent, pour chaque pays, à organiser une compétition au cours de laquelle, il faudra retenir l’athlète le mieux classé ou qui aura atteint le niveau minimum requis.
Renaud Lavillenie échoue aux minimas des JO
En France, les Championnats d’Angers, qui ont lieu ce weekend, ont permis de valider les places pour les JO de Paris 2024. Il y a eu quelques déceptions, et non des moindres. Notamment chez Renaud Lavillenie. Le champion olympique du saut à la perche à Londres en 2012 devait franchir une barre à 5,82 m – la hauteur des minima olympiques fixés pour la discipline. Mais il a buté à trois reprises à 5,72 m. Malgré son immense carrière, cet échec n’étonne pas vraiment car il n’avait plus franchi 5,82 m depuis plusieurs mois.
Renaud Lavillenie opéré des ischio-jambiers
Le Charentais de 37 ans a subi une opération des ischio-jambiers en septembre dernier. Depuis lors, il était engagé dans une course contre-la-montre pour son retour à la compétition. Malheureusement, le médaillé d’argent en 2016 à Rio n’a pas retrouvé son meilleur niveau. C’était pourtant sa dernière chance de qualification pour les JO de Paris 2024 et peut-être l’unique occasion de poursuivre sa belle histoire encore quelques années.
Pas de retraite pour l’instant
Mais le cinq fois médaillé du mondial (de 2009 à 2017) et trois fois vainqueurs des championnats d’Europe (2010, 2012 et 2014) ne veut pas prendre sa retraite. « Je ne suis pas comme mes camarades (Lesueur, Compaoré et Tamgho la veille, ndlr), je n’annonce pas ma retraite ! », a-t-il annoncé. Autre déception, celle justement de Teddy Tamgho, champion du monde 2013 du triple saut, qui a échoué dans sa quête d’un nouveau Graal. Il était pourtant sorti de sa retraite pour tenter un dernier pari olympique.
Teddy Tamgho ne sera pas aux JO, non plus
Tamgho pourrait donc se retirer avec des regrets. En effet, malgré ses performances remarquables, il n’a jamais participé à la grand-messe olympique. Il a été privé des JO de 2012 à Londres et des JO de 2016 à Rio par de vilaines blessures. Le Parisien ratera encore une fois le coche. Il s’est classé cinquième samedi lors des championnats de France avec un bond de 16,47 m, son meilleur de l’année, loin des minima olympiques fixés à 17,22 m.
Tamgho entraîneur du Burkinabé Hugues Fabrice Zango
On note en outre une désillusion sur le 110 mètres haies pour Pascal Martinot-Lagarde. Le 4e des JO de Rio puis 5e à Tokyo en 2021 a terminé hors podium ce dimanche à Angers, en bouclant la course en 13″70 (5e place), loin des minima fixés à 13″27. Le champion d’Europe en 2018 et toujours détenteur du record de France de la distance (12″95) depuis 2014 doit désormais se contenter d’entraîner Hugues Fabrice Zango. L’athlète burkinabé vise une toute première médaille d’or olympique à Paris.
La sélection définitive de l’équipe de France pour les JO prévue le 8 juillet 2024
Outre ces rendez-vous manqués, il y a le forfait du sprinter Christophe Lemaitre. Le médaillé de bronze olympique sur 4×100 m en 2012 et sur 200 m en 2016 a annoncé le 27 juin mettre un terme à sa carrière à 34 ans en raison d’une nouvelle blessure. Relevons enfin l’absence du lanceur de marteau Quentin Bigot, 5e des JO 2021. Lui aussi a laissé filer son billet olympique le 29 juin, après un retour à la compétition en mai suite à une opération du dos. La sélection définitive de l’équipe de France olympique se fera à partir du 8 juillet 2024.