Djokovic peut-il obtenir gain de cause ?
Le numéro un mondial du tennis a communiqué au tribunal samedi via ses avocats, les preuves de la valabilité de l’exemption médicale justifiant sa participation à l’Open d’Australie. L’audience de traitement de son ordre d’expulsion promet d’être épique lundi.
Dans la bataille opposant depuis mercredi 5 janvier, Novak Djokovic au ministère de l’Intérieur australien, chacun y va de ses armes. Et le premier a dégainé les siennes ce samedi. Il s’agit d’un document de 35 pages déposé devant un tribunal fédéral par ses avocats et censé justifier la présence du joueur serbe à Melbourne dans le cadre de l’Open d’Australie (OA) prévu le 17 janvier, malgré son statut vaccinal défaillant.
On y apprend notamment selon Reuters, que le numéro 1 mondial du tennis a reçu le 30 décembre de la part de Tennis Australia, la fédération australienne de la balle jaune, l’autorisation formelle de venir concourir pour le premier Grand Chelem (GC) de l’année. La raison ? Un épisode de Covid souffert deux semaines plus tôt. Ce qui, si l’on en croit les communications successives adressées aux joueurs par Craig Tiley, patron du tennis australien, suffit en dehors de quelques autres critères, à obtenir une exemption de la vaccination.
Exemption invalide ?
Cela a également conforté le ministère de l’Intérieur dans le traitement de son visa, jugé conforme aux exigences d’une arrivée en Australie, sans quarantaine si la juridiction d’accueil le permet. L’Australie étant un État fédéral avec des territoires plus ou moins autonomes.
Reste que cette infection au Coronavirus dont Djokovic se prévaut pour bénéficier d’une exemption de la part des organisateurs de l’OA, ne serait valable que pour les résidents australiens, à en croire une lettre adressée à Tennis Australia par le gouvernement de Canberra et ayant fuité dans la presse ces derniers jours.
Erreur ?
Un certain nombre de questions surgit dès lors pour tenter de démêler cette affaire. Pourquoi Djokovic a-t-il été invité en Australie malgré l’invalidité de son exemption ? Craig Tiley l’a-t-il induit en erreur ? Dans quelle mesure la désapprobation de l’opinion publique australienne a-t-elle influencé la décision de l’État d’Australie ?
Autant d’interrogations à lever lundi 10 janvier lors de l’audience d’examen de l’ordre d’expulsion du triple champion en titre de l’OA. En attendant, l’intéressé reclus depuis trois jours dans un hôtel pour demandeurs d’asile à Melbourne semble garder le moral. Il a remercié via Instagram, ses soutiens du monde entier, vendredi.